Désignant la capacité de plusieurs systèmes informatiques à communiquer entre eux, et donc à échanger des données de manière automatique et sécurisée malgré leurs différences de finalité, de typologie ou de fabriquant, l’interopérabilité représente un prérequis indissociable de la transformation numérique en santé.
Dans le monde de la santé, l’utilisation croissante de systèmes d’information nécessite l’adoption d’un langage commun clairement établi et univoque, c’est-à-dire de règles de cohérence adoptées par tous ceux souhaitant échanger et partager de la donnée. En France, cet enjeu est notamment au cœur du Cadre d’interopérabilité des systèmes d’information de santé (CI-SIS), qui entend justement donner corps à une informatique véritablement communicante afin de faciliter l’utilisation des outils métiers et pouvoir envisager de nouveaux usages à haute valeur ajoutée, sans nécessité de retraitement humain. Dit autrement, l’interopérabilité en santé vise à ce que toutes les informations concernant un patient, son historique diagnostic, des traitements passés et en cours, ses résultats d’imagerie et d’analyses biologiques, les données issues des dispositifs médicaux connectés, etc. – puissent circuler efficacement et librement entre les différentes bases de données des professionnels de santé, qui pourront ainsi les recevoir et les exploiter sans opération de transcodage.
Plus concrètement, l’interopérabilité porte sur trois niveaux. Elle est d’abord technique (« pouvoir communiquer ») et concerne donc les liaisons entre systèmes, à la fois en termes de définition des interfaces que de format des données, ou encore de protocoles de communication. L’interopérabilité est ensuite sémantique (« savoir se comprendre ») : elle assure que la signification exacte des informations échangées soit compréhensible par n’importe quelle application, et nécessite à cet égard l’adoption de terminologies de référence permettant cette même interprétation de l’information. Elle est enfin syntaxique (« savoir communiquer ») et concerne la manière dont les données sont codées et formatées, en définissant notamment la nature, le type et le format des messages échangés. Une panoplie de normes et standards existe aujourd’hui pour assurer cette interopérabilité en santé, dans toutes ses dimensions. Certains sont généralistes et applicables aux outils informatiques au sens large, d’autres sont plus spécifiques au monde du soins – HL7 FHIR, SNOMED-CT, profils IHE, HPRIM, LOINC, DICOM, etc. Tous sont néanmoins d’une importance critique pour que la transformation numérique du système de santé puisse s’effectuer sans heurts.
Jeebop, de Wraptor, pour vous faciliter l’EAI
Fondé en 1998, l’éditeur français Wraptor développe des solutions d’intégration pour la santé, avec la volonté de faciliter la vie des utilisateurs tout en contribuant à la qualité et la sécurité des soins. Il a ainsi mis au point la plateforme d’EAI/EDI Jeebop, véritable « multiprise » des applications du système d’information hospitalier, pensée pour assurer et sécuriser l’ensemble des échanges, qu’ils soient internes ou externes (laboratoires, imagerie, EFS, MSSanté, DMP, CPAM et organismes complémentaires, appareils biomédicaux, objets connectés, etc.). Déployé pour la première fois en 2001, Jeebop – dont la V5 a récemment été dévoilée – équipe aujourd’hui avec succès plus de 650 établissements de santé français, publics comme privés, confirmant sa capacité à s’adapter aux différents types d’échanges, pour une collaboration aisée et non intrusive de systèmes hétérogènes.
S’appuyant sur les standards d’interopérabilité lorsqu’ils existent (HL7, FHIR, HPRIM et HPRIM-XML, PN13…), ou sur des protocoles opérationnels éprouvés sur le terrain, Jeebop est spécifiquement conçu pour démocratiser l’usage de l’EAI, sans qu’il ne soit nécessaire de disposer de compétences spécifiques. Développé en Java J2EE, il s’installe facilement sur tout type de système d’exploitation, fonctionne avec quasiment toutes les bases de données du marché et peut rapidement évoluer pour s’adapter aux changements du système d’information. Jeebop permet par exemple d’intégrer rapidement de nouveaux connecteurs grâce à l’assistant de configuration associé à son outil de modélisation Process Builder, tout en facilitant les transformations de formats de données via le Mapper, un puissant outil graphique intégré.
La sécurité des processus est pour sa part assurée par un superviseur, qui non seulement remonte les informations, alertes ou erreurs en temps réel, mais trace également les cheminements des données pour pouvoir rejouer un processus dans son intégralité ou sur des étapes ciblées. Pour les groupes d’établissements ou les GHT, la supervision des différents serveurs Jeebop peut être rassemblée au sein d’un multi-superviseur et déléguée à une cellule d’exploitation centrale. Autant d’atouts qui positionnent Jeebop comme une solution précieuse pour relever de concert ces deux défis majeurs, et complémentaires, que sont l’interopérabilité des systèmes d’information de santé et la sécurisation des échanges interprofessionnels, en adéquation totale avec les directives du Ségur de la santé.
Phoenix (Blueway), la plateforme low code qui simplifie la gouvernance de données
Phoenix, la plateforme mise au point par l’éditeur français Blueway, offre des fonctionnalités avancées accessibles aux profils non techniques, pour simplifier la gouvernance des données et accélérer la transformation digitale des organisations. Elle permet ainsi d’administrer simultanément deux dimensions essentielles de l’interopérabilité, la data – captation, synchronisation, qualité, stockage, partage, exposition – et les processus d’échanges d’informations bidirectionnels (modélisation, définition de rôles, modalités d’exécution, interfaces utilisateurs, adhérence au SI…), pour pouvoir aisément partager des données de façon fluide, efficiente, orchestrée et supervisée.
Plus concrètement, forte de son approche low code, Phoenix facilite l’intégration de données et d’applications, tout en offrant une gestion harmonisée des catalogues et référentiels de données, ainsi que des cycles de vie des API. Cette vue unifiée réconcilie les différents applicatifs du système d’information, simplifiant grandement l’exploitation et la valorisation de l’information. La plateforme vient également appuyer l’automatisation des processus métiers, améliorant tout autant l’agilité des organisations que l’efficacité opérationnelle des équipes. Totalement flexible et parfaitement sécurisée, elle parvient à sortir la donnée d’une vision technique pour apporter plus d’autonomie aux utilisateurs. Un enjeu notamment matérialisé au sein de sa V7 : l’environnement de création de processus a été simplifié pour devenir encore plus accessible, tandis qu’une nouvelle bibliothèque de modèles préconçus accélère la création de projets.
Depuis le récent rachat de l’éditeur français Dawizz, Phoenix a élargi ses fonctionnalités avec l’intégration de solutions de Data Catalog et de Data Discovery, applicables à des données structurées ou non, à des fins de recensement, de gouvernance et de sécurisation. Blueway peut ainsi offrir une plateforme encore plus complète sur l’ensemble du cycle de la gestion de données et des processus associés.
Enovacom Integration Engine, pour rendre les applications interopérables en quelques clics
Dernière-née des plateformes d’interopérabilité d’Enovacom, Enovacom Integration Engine (EIE) s’impose comme une plateforme unique d’intégration (EAI) et d’intermédiation (PFI) afin de gérer et superviser les échanges internes et externes. Repensée en termes de performance et de volumétrie, EIE supervise et traite les flux de données de santé avec une rapidité inégalée, tout en embarquant dans sa bibliothèque de normes tous les standards et normes d’échanges de l’écosystème santé – HL7, IHE, FHIR, HPRIM, HPRIM Santé, PN13, connecteur LDAP, homologation DMP APIv2, opérateur MSSanté.
Utilisable sans notions de programmation, cette plateforme, la plus complète et la plus performante de l’histoire d’Enovacom, permet de rendre les applications interopérables en quelques clics, puis de les intégrer aisément au sein d’un environnement hétérogène grâce à une bibliothèque de connecteurs riche et facile à utiliser. Son interface moderne est en outre entièrement personnalisable, de même que ses modalités de supervision des flux, refondues pour offrir plus de réactivité aux utilisateurs : il est ainsi plus aisé de visualiser les étapes de traitement de l’information en cas d’anomalie, ou de rejouer les scénarios en cas d’erreur. Parfaitement agnostique, EIE peut également se connecter à tous les systèmesde gestion de base de données pour communiquer avec de nombreuses applications. Ne demandant que de simples prérequis techniques, elle est enfin scalable et peut dès lors s’adapter à une large variété de besoins et de configurations, quels que soient la taille de l’établissement et le niveau de complexité de son système d’information.
Maincare : un haut niveau d’interopérabilité pour toutes les solutions de nouvelle génération
Portant, depuis près de 20 ans, une vision décloisonnée et évolutive des SI de santé, Maincare a fait de l’interopérabilité un de ses chevaux de bataille et développé une expertise solide et reconnue en la matière. Toutes ses solutions, à l’instar des DPI M-CrossWay et Maincare IC, M-GAM, CORA PMSI, et des solutions de parcours et de télémédecine, embarquent ainsi les dernières normes d’interopérabilité en vigueur et s’appuient sur les nombreux connecteurs développés par l’éditeur.
Techniquement, cela passe par le respect strict des standards d’interopérabilité (HL7, HPRIM, IHE XDS, IHE PIX, DICOM…) et l’intégration des normes les plus récentes comme HL7 FHIR. Cette dernière est notamment exploitée pour le Hub de rendez-vous notamment utilisé par le DPI Maincare IC et la solution e-Venue / e-rendez-vous, pour synchroniser tous les rendez-vous, quelle que soit leur source, et proposer un agenda unifié aux professionnels. L’expertise de Maincare se concrétise aussi par le développement de connecteurs s’appuyant sur ces mêmes normes et sur les EAI Cloverleaf ou IdéoConnect, qui fournit notamment des fonctions permettant aux établissements de répondre aux enjeux actuels des services nationaux. Près de 200 connecteurs, couvrant de très nombreux usages, ont aujourd’hui été mis au point par l’éditeur, et le catalogue ne cesse de s’enrichir. Maincare propose aussi de nombreux APIs permettant de mettre à disposition, depuis ses logiciels, des services directement exploitables par un éditeur tiers.
Cet engagement fort en faveur de solutions hautement interopérables a été réaffirmé au travers du programme de modernisation mainUP, dévoilé en 2022. Toutes les solutions nouvelle génération entrant dans le programme proposeront ainsi un haut niveau d’interopérabilité afin de faciliter leur intégration dans tous les écosystèmes hospitaliers, et de garantir une meilleure coordination interprofessionnelle au service de la prise en charge des patients. Toujours en 2022, Maincare a également rejoint le Conseil d’Administration d’Interop’Santé, dont il était déjà un adhérent historique.
Computer Engineering : des solutions spécialisées nativement interopérables
Se concentrant sur des domaines d’expertise précis, à commencer par le circuit du médicament et l’oncologie, l’éditeur Computer Engineering a, dès sa création en 1991, considéré l’interopérabilité comme un prérequis indispensable pour allier spécialisation des solutions métiers et complémentarité avec les logiciels généralistes déployés au sein des établissements de santé. Dès leur lancement, toutes ses solutions sont donc nativement capables de dialoguer avec d’autres systèmes, notamment grâce à l’intégration des normes et standards en vigueur (HPrim, HPrim xml, HL7, IHE…). L’échange de données peut ainsi aussi bien s’effectuer en interne avec le dossier patient, les outils de gestion économique et financière ou encore le pilotage des automates de contrôle et de préparation, qu’en externe avec les établissements partenaires intervenant dans le parcours de soins du patient. La grande force de Computer Engineering réside ici dans sa capacité à proposer des applications respectant les équipements et infrastructures préétablis, afin d’éviter que les établissements n’aient à remplacer leurs systèmes existants.
Ainsi, l’application Pharma® s’intègre aisément au système d’information d’un établissement, y compris d’un point de vue médical, par des appels contextuels ou des échanges standardisés PN13. À l’échelle territoriale, l’application est en mesure de s’appuyer sur un référentiel unique pour simplifier la convergence des systèmes d’information et accompagner la mise en œuvre d’une pharmacie à usage intérieur de territoire. Chimio®, l’application de suivi des patients en oncologie, peut, elle aussi, s’intégrer avec le dossier patient pour partager les données à afficher dans le plan de soins. Elle peut également être mutualisée entre plusieurs sites pour gérer de manière simple et efficace la sous-traitance de la préparation des poches de chimiothérapie, tout en facilitant le suivi transversal du patient dans tous les types de structure d’accueil. Dans sa version 6.0, elle porte en outre une nouvelle approche décloisonnée, celle de Chimio de territoire, répondant par là même aux exigences du Plan Cancer.
NEXUS/FRANCE : un nouveau connecteur pour l’import intelligent des ordonnances dans Emed
Convaincu de l’importance critique de l’interopérabilité en santé, NEXUS/FRANCE met régulièrement au point de nouveaux connecteurs permettant à Emed, son dossier patient informatisé clé en main, modulaire et évolutif, de communiquer de manière optimale avec les autres composants du système d’information hospitalier. Portant cette vision toujours plus loin, il développe également d’autres types de connecteurs pour intégrer à Emed des fonctionnalités innovantes conçues par des éditeurs tiers. Ainsi, il s’est récemment rapproché de Posos, la Medtech amiénoise spécialiste de l’intelligence artificielle appliquée au circuit du médicament, pour proposer, directement dans Emed, la reconnaissance automatique des ordonnances et leur retranscription instantanée en format structuré.
Concrètement, plutôt que de ressaisir manuellement une ordonnance dans le DPI – une tâche non seulement chronophage dans un contexte de tensions croissantes sur les ressources médico-soignantes, mais aussi potentiellement source d’erreurs –, les praticiens hospitaliers n’ont plus qu’à la prendre en photo via l’application Posos installée sur leur Smartphone, puis à l’exporter dans Emed. Son contenu – dénomination commune internationale, forme, posologie, durée du traitement, etc. – y apparaît aussitôt sous un format structuré aux standards PN13 et HL7 FHIR. Il leur suffit ensuite de gérer chaque ligne de traitement, comme ils le font habituellement, sans avoir eu besoin de recopier, au préalable, de longues ordonnances dans leur logiciel métier. Le gain de temps est dès lors considérable, notamment lorsqu’il s’agit de patients polypathologiques. Une fonctionnalité d’import intelligent qui est donc particulièrement précieuse pour les services d’anesthésie, d’urgences ou de gériatrie, mais qui se révèle également très utile aux autres spécialités médicales, leur permettant ainsi de gagner du temps sur les tâches de la conciliation médicamenteuse. Précisions utiles : cette retranscription automatique des ordonnances dans Emed s’effectue sans limites du nombre de traitements, et aucune information sensible du patient n’est stockée dans Posos lors de l’analyse de l’image de l’ordonnance. À savoir également, la photo de l’ordonnance prise avec l’application Posos est intégrée aux documents du dossier du patient dans EMED.
InterSystems : un early adopter du standard FHIR
Développé par l’organisation internationale à but non lucratif HL7, le standard FHIR®, pour Fast Healthcare Interoperability Resources, décrit l’ensemble des données de santé sous un format ouvert et neutre. Il offre également une interface de programmation applicative (API) permettant l’échange de données sans compromettre leur sécurité. Dernier-né des standards HL7, FHIR vient donc combler le fossé entre l’augmentation exponentielle des données de santé produites tout au long d’un parcours de soins, et notre capacité à les rendre accessibles en temps réel et utilisables par l’ensemble de ses acteurs. Il s’impose, à cet égard, comme l’avenir de l’interopérabilité en santé, et est d’ailleurs privilégiée par l’Agence du numérique en santé : cinq volets du cadre d’interopérabilité des systèmes d’information de santé (CI-SIS) sont actuellement fondés sur ce standard.
Dans l’écosystème national des éditeurs de santé, InterSystems a été l’un des premiers à se saisir de HL7 FHIR. Il a ainsi mis au point InterSystems FHIR Server, rapidement devenu un composant essentiel dans l’échange moderne de données de santé. Grâce à ce serveur, les données FHIR peuvent en effet être efficacement récupérées et stockées dans le FHIR Repository d’InterSystems, un référentiel basé sur la plateforme InterSystems IRIS for Health, elle-même équipée d’un FHIR Server, du SQL Builder et la fonctionnalité Bulk FHIR – autant d’outils qui facilitent l’intégration de systèmes hétérogènes, garantissent la sécurité des données et respectent la règlementation applicable aux données personnelles de santé.
InterSystems FHIR Server rend également les données accessibles via une façade FHIR, qui agit comme une couche intermédiaire entre les systèmes de données internes d’un établissement et les systèmes externes utilisant FHIR. En permettant de contourner la complexité de FHIR, cette interface facilite donc l’échange de données avec d’autres systèmes compatibles FHIR, tout en les conservant dans leur source et format d’origine. Le FHIR Server d’InterSystems peut d’ailleurs être lui-même utilisé comme une FHIR Façade, une fonctionnalité disponible pour les déploiements locaux, dans le cloud et en tant que solution SaaS. Évoquons pour finir le FHIR Transformation Service d’InterSystems, à partir duquel les utilisateurs peuvent convertir sans effort les données reçues en FHIR, quels que soient leurs source et standard d’échange initial.
Mipih : l’acteur historique de l’interopérabilité en santé prend le virage FHIR
Acteur public du numérique en santé, le Mipih développe des solutions innovantes, qui équipent aujourd’hui deux GHT sur trois. Contributeur historique de l’interopérabilité en santé, il a accompagné de nombreux établissements dans l’urbanisation de leur système d’information, portant une stratégie basée sur la qualité, la normalisation et la fiabilité des interfaces pour assurer des échanges sécurisés au sein d’un SI intégré. Avec plus de 3 000 flux en production multi-domaines – administratif patients, dossiers médicaux, pharmacie, achats et logistique, ressources humaines, etc. –, le Mipih s’impose aujourd’hui comme un partenaire précieux pour mettre en œuvre une utilisation fiable et pérenne des standards d’interopérabilité, limiter les désynchronisations entre les applications et disposer de connexions parfaitement tracées.
Ses équipes expertes sont notamment en mesure de mener des audits d’interopérabilité, de réaliser des interfaces s’appuyant sur les standards ou sur des formats spécifiques, de mettre en œuvre des flux avec les tiers et les organismes publics, d’offrir un hébergement sécurisé pour les plateformes EAI, ou encore de dispenser des formations certifiées QUALIOPI à l’utilisation de ces outils. Réactives, elles ont aussi maintes fois démontré leur capacité à créer de nouveaux connecteurs et solutions d’interopérabilité sur mesure, pour répondre à des besoins locaux comme territoriaux. Ainsi, le Mipih s’est récemment lancé dans la co-construction de connecteurs FHIR, avec les CHU de Toulouse, Rennes et Grenoble Alpes, l’AP-HP, les Hospices Civils de Lyon, et les CH de Bergerac, Périgueux et Cornouailles, en cohérence avec les travaux menés par Interop’Santé et l’Agence du numérique en santé. L’objectif : élaborer un lot de connecteurs partagés et conformes, afin de permettre à l’ensemble des solutions Mipih de mettre à disposition un maximum de données en FHIR. Rappelons que le standard FHIR est aujourd’hui plébiscité pour sa capacité à faciliter l’exploitation des données essentielles, pour une utilisation à bon escient car il ne cible que les informations utiles et les patients qui sont concernés. FHIR facilite également la sécurisation des données, car il modifie les modalités de distribution des données et permet, par là même, d’envoyer des flux de données contrôlés.
Fyrstain : un accompagnement unique et reconnu sur le standard HL7® FHIR®
Fondée en 2022 par Luc Chatty, ingénieur biomédical de formation, la jeune pousse Fyrstain s’est donné pour mission d’accompagner la mise en œuvre du standard HL7 FHIR qui, rappelons-le, est aujourd’hui considéré comme la solution la plus adaptée pour échanger ou modéliser efficacement les données de santé, s’imposant plus que jamais comme la clé pour opérer la transformation du numérique en santé. Première en certifiés HL7 FHIR de France, Fyrstain intervient ainsi sur plusieurs champs.
Elle se charge, en premier lieu, d’assister les utilisateurs dans le choix des architectures FHIR les plus adaptées à leurs besoins, en leur permettant d’explorer leurs possibilités d’utilisation et en facilitant leur implémentation. Lorsqu’il n’existe pas encore de solution standardisée pour un cas d’usage donné, Fyrstain peut également la modéliser selon les règles de l’art et concevoir un guide d’implémentation. En deuxième lieu, l’entreprise participe activement à la propagation de l’interopérabilité au sens large, proposant une large offre de formation sur le standard FHIR, bien sûr, mais aussi sur le cadre national d’interopérabilité ou sur les langages CQL et CDS-hooks, notamment.
Fyrstain est également en mesure d’accompagner les développements autour de FHIR sur un vaste spectre technique et fonctionnel, allant de la migration et la normalisation de données jusqu’à l’aide au déploiement de solutions de santé, en passant par la réalisation de pilotes. Enfin, Fyrstain a aussi conçu Pandora, une plateforme de test innovante pour faciliter, entre autres, l’adoption et l’intégration du standard FHIR. Pandora permet ainsi d’auditer la conformité multistandard d’une solution, d’effectuer des tests d’interopérabilité en intégration continue et de valider les mappings en temps réel, de manière sécurisée et contrôlée.
PHAST, pour mettre l’interopérabilité sémantique à la portée de tous
Acteur leader de l’interopérabilité sémantique, PHAST accompagne les établissements de santé dans la standardisation de leur information clinique, en produisant et en diffusant les ressources sémantiques de référence. CIOdc, le catalogue d’interopérabilité des médicaments, référence l’ensemble des spécialités pharmaceutiques disponibles sur le marché. Il offre un accès simplifié aux données requises pour les démarches règlementaires et fournit le vocabulaire standardisé pour communiquer efficacement sur le circuit du médicament. CIOdm, le catalogue d’interopérabilité pour les dispositifs médicaux, couvre deux millions de références associées aux codifications et terminologies standards. Il inclut également les codes-barres pour supporter la traçabilité financière et sanitaire.
PHAST a aussi mis au point TIO, pour l’interopérabilité de la donnée médicale. Il a noué un partenariat stratégique avec les Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG), dont les équipes travaillent depuis déjà plusieurs années sur l’interopérabilité de l’information médicale, la sémantique et le traitement du langage naturel pour, notamment, construire un référentiel d’expressions cliniques associant les codes SNOMED CT et les codes des classifications complémentaires (CIM-10, CISP-2). De cette collaboration est née la gamme TIO, qui fournit les référentiels sémantiques permettant de convertir un langage clinique brut en expressions codées et structurées selon les standards internationaux, sur un ensemble de domaines – ainsi de TIOvenue pour les motifs de venue des patients, et de TIOchir pour la programmation des interventions chirurgicales. Les référentiels TIO permettent un codage automatique des expressions textuelles saisies par les équipes médicales et soignantes en expressions standardisées. Partagés par l’ensemble des composants du SIH (DPI, logiciels PMSI, systèmes d’aide à la décision clinique …), ils garantissent l’interopérabilité des échanges au sein d’un établissement de santé et d’un groupement (GHT, clinique).
Veltys, une expertise scientifique forte autour des problématiques data
Créé en 2013, le cabinet Veltys fournit un accompagnement stratégique et opérationnel sur mesure autour des problématiques complexes liées à la data, depuis la collecte et du traitement des données à la construction de recommandations et d’actions concrètes, en passant par leur modélisation et évaluation d’impact.
Ainsi, dans le contexte actuel de développement des entrepôts de données de santé (EDS), Veltys a récemment accompagné un acteur institutionnel dans le recensement, l’analyse et l’évaluation comparée des standards utilisés en France et à l’international. Le cabinet a cartographié l’ensemble des standards de données de santé actuellement en vigueur, avant d’en sélectionner dix pour réaliser une analyse approfondie et rédiger des fiches d’identité. Il a enfin construit des scores de comparaison sur des cas d’usage similaires, à partir d’une sélection de critères mesurables. Veltys a également assisté un CHU dans l’identification de pistes d’amélioration de son entrepôt de données de santé à travers la réalisation d’un benchmark auprès d’autres établissements, d’industriels et d’un acteur institutionnel exploitant des données de santé. L’objectif : lui permettre de positionner son EDS dans le paysage national et international, mais aussi identifier les bonnes pratiques, les principaux écueils et les pistes d’amélioration. Mobilisant des acteurs dans trois pays, le cabinet a ainsi pu dessiner une trajectoire d’évolution souhaitée pour les EDS.
Autre exemple, et non des moindres, Veltys a aussi accompagné les principaux acteurs de la santé publique en France à travers une étude internationale sur les modèles de valorisation des données de santé. Il a pour cela analysé la situation dans 15 pays, pour pouvoir positionner la France au sein de cet écosystème. Enfin, Veltys est également venu en appui à un consortium d’acteurs de l’écosystème dans le cadre de la constitution de guichets de données de santé, pour qu’ils puissent rapidement mettre en place les accords de partage de données et en extraire les bonnes pratiques.