Avec maintenant près de 30 ans de Dossier Patient informatisé (DPI), il est grand-temps de faire le point : Quelles sont les principales innovations proposées par les éditeurs tout au long de ces décennies ?
Quoi de neuf Docteur ?
Chez la majorité des éditeurs, dont AGFA HEALTHCARE, APIGEM, CEGI SANTE, MAINCARE SOLUTIONS, NEXUS/CS3i, SOFTWAY MEDICAL et WEB100T, les évolutions des solutions de DPI concernent une meilleure prise en charge globale du parcours du Patient en environnement multi-établissements. Les représentations des données du patient sous forme de « ligne de vie » se généralisent avec des possibilités de « zoom » sur une période donnée. Les fonctionnalités « médicales » sont généralement au rendez-vous, les efforts sont plus axés vers l’ergonomie, le « design » épuré (ne présenter que les informations pertinentes essentielles), l’affichage contextuel (en fonction du profil de l’utilisateur) et la facilité de prise en main (logiciel intuitif).
Les différents DPI, à l’image de la solution Hôpital Manager, sont dans une logique de décloisonnement : consulter, enrichir et partager les données médicales qui concourent à une meilleure prise en charge médicale des patients. Ce décloisonnement vient logiquement en appui du programme national HOP’EN ; Ainsi, de nombreuses solutions proposent l’intégration de l’INS (INS-NIR) et l’accès natif au DMP pour favoriser les échanges avec les équipes de coordination en ville ou encore anticiper le déploiement des futures solutions de surveillance et de suivi du patient à son domicile.
Sur le volet « prescription », deux nouveaux modes de saisie sont désormais incontournables : le « tactile » et le « vocal ». Par le passé, de nombreux praticiens ont souligné, en tant que prescripteurs, les difficultés de saisie d’une prescription informatique. La tendance actuelle est à l’intégration de mécanismes IA (Intelligence Artificielle) pour aider à la prescription. A titre d’exemple, chez WEB100T (DOPASYS), côté praticien, la prescription d’une molécule onéreuse provoque automatiquement la présentation de la liste des indications associées au médicament lors de la validation. Ce fonctionnement permet de s’assurer, au niveau de l’établissement, que la saisie des indications est réalisée directement à la source sans pour autant complexifier le travail du praticien. DOPASYS intègre nativement les cycles alternés (cas du Previscan) et les dosages conditionnels (dans le cas de l’insuline par exemple). Plus globalement, les éditeurs SIH tendent à faire évoluer leur moteur de prescription vers un véritable logiciel d’aide (LAP) pour dépasser le cadre minimaliste du contrôle et de la traçabilité. A terme, l’intelligence devrait amener à des mécanismes d’auto-apprentissage sur la base des pratiques de l’établissement. Le DPI prendra alors tout son sens : fluidifier les processus, améliorer la qualité de l’information et sécuriser la prise en charge…