Depuis le lancement du Ségur du numérique en santé, NEXUS/FRANCE s’engage activement à accompagner les établissements de santé dans leur transition digitale. Grâce à son expertise et à ses solutions innovantes, l’éditeur propose des outils à la fois conformes aux exigences réglementaires et capables d’évoluer avec les usages. Une approche notamment illustrée par son DPI Emed, mais aussi par sa nouvelle plateforme d’intermédiation (PFI) homologuée vague 2, que nous découvrons avec Olivier Bracco, le directeur commercial, et Vincent Beauvois, le responsable R&D.
NEXUS/FRANCE est engagé dans le Ségur numérique depuis la vague 1. Pourriez-vous nous en parler ?
Olivier Bracco : Dès la première vague, notre offre avait été homologuée en 2022 sur tous les volets du couloir Hôpital, à savoir le dossier patient informatisé (DPI) et la plateforme d’intermédiation (PFI). Tous nos clients, soit près de 150 établissements de santé, ont migré avec succès vers la nouvelle version du DPI Emed, couplée à une PFI reposant alors sur des composants additionnels. Aujourd’hui, nous poursuivons cet engagement avec la vague 2. Pour répondre aux nouvelles exigences, nous avons développé notre propre plateforme d’intermédiation, universelle : elle est intégrée à Emed, mais elle est aussi disponible en mode stand-alone et compatible avec tous les DPI du marché. Elle peut donc être déployée de manière indépendante, y compris dans des établissements non équipés d’Emed.
Vincent Beauvois : Il est important de rappeler que la plateforme d’intermédiation est un élément central du système d’information hospitalier (SIH). C’est elle qui assure, de manière sécurisée, l’envoi des documents vers l’extérieur, que ce soit pour alimenter le dossier médical partagé (DMP) ou transmettre des documents via la messagerie sécurisée de santé (MSSanté), ainsi que la réception de documents à destination des applicatifs. Concrètement, la PFI garantit la compatibilité avec les services socle et sert d’interface avec le SIH pour gérer la transmission des différents documents de santé des patients. En proposant une brique PFI autonome, nous pouvons donc aujourd’hui répondre aux besoins de tout établissement, quel que soit son DPI.
Justement, en quoi le mode stand-alone répond-il aux attentes du terrain ?
Olivier Bracco : Le DPI Emed connaît depuis plusieurs années un fort succès, notamment auprès des cliniques privées, avec de grands groupes qui l’ont adopté dans le cadre de la modernisation de leurs logiciels métier. Cette dynamique ne fait que s’amplifier et devrait s’accélérer encore dans les mois et années à venir. Avec la PFI en mode autonome, nous offrons une réponse concrète aux établissements qui envisagent de migrer vers Emed mais ne sont pas encore prêts à franchir le pas. Ils peuvent ainsi s’équiper dès maintenant d’une plateforme d’intermédiation totalement conforme aux exigences de la vague 2, et bénéficier immédiatement de la brique d’interopérabilité indispensable pour répondre aux obligations réglementaires.
Vincent Beauvois : Là aussi, un rappel est nécessaire. À la différence des PFI de la vague 1, celles homologuées vague 2 doivent notamment intégrer des standards d’interopérabilité, comme les profils IHE et les transactions HL7. Ces formats normés garantissent l’uniformisation des flux entrants et sortants, et donc la fluidité et la sécurité des échanges. Cela signifie aussi qu’une PFI existante peut être remplacée par une brique plus complète, sans remettre en cause l’écosystème informatique de l’établissement.
La PFI NEXUS/FRANCE se distingue également par des fonctionnalités de supervision avancées. Pourriez-vous nous en dire plus ?
Vincent Beauvois : La supervision des flux entrants et sortants est un prérequis de la vague 2, pour détecter les échecs de transfert. Mais chez NEXUS/FRANCE, nous avons choisi d’aller au-delà des exigences fixées par l’Agence du numérique en santé. Notre PFI intègre des écrans de supervision avancés, permettant de visualiser l’ensemble des flux, quel que soit le logiciel source. Cette approche offre une visibilité complète, ce qui facilite non seulement l’identification des erreurs, mais aussi la compréhension de leurs causes. Les correctifs peuvent ainsi être apportés plus rapidement et plus efficacement. Pour les établissements de santé, c’est un gain de productivité et de réactivité, grâce à un support interne mieux outillé. Et pour nos propres équipes de support, c’est également un avantage : en offrant plus de transparence et d’autonomie aux équipes locales, nous réduisons les sollicitations et pouvons concentrer nos efforts là où ils sont réellement nécessaires.
Olivier Bracco : Nous appliquons ici la même logique ayant fait ses preuves avec le DPI Emed. Chaque établissement bénéficie d’une interface de supervision locale, qui remonte en temps réel les informations utiles et propose des indicateurs précis par type d’erreur et par usage. En parallèle, nous disposons d’un système de supervision centralisé couvrant l’ensemble des PFI déployées. Celui-ci permet d’identifier rapidement d’éventuelles problématiques récurrentes et d’y apporter les correctifs nécessaires de manière proactive.
Autre atout de la PFI NEXUS/FRANCE : elle partage la même dynamique d’innovation qu’Emed…
Vincent Beauvois : Emed est reconnu pour sa capacité à évoluer régulièrement, avec l’arrivée de nouvelles fonctionnalités à un rythme soutenu. Cette même philosophie guide notre PFI. Dès qu’apparaîtront de nouveaux usages, nous pourrons les intégrer rapidement, y compris via des systèmes décisionnels avancés. Ces évolutions pourront également être synchronisées avec de nouvelles fonctionnalités dans Emed. Notre PFI n’a donc pas vocation à être un système figé, limité à la simple conformité aux exigences publiques : elle évoluera au fil des usages. Les mises à jour suivent aussi le modèle d’Emed : elles seront distribuées automatiquement à tous les clients, sans action de leur part et sans impact sur leur système d’information. Cela concernera aussi bien les évolutions techniques que le téléchargement automatique de nouveaux référentiels, par exemple. L’objectif étant de décharger au maximum les équipes locales.
Olivier Bracco : Cet aspect constitue un élément particulièrement différenciant de l’offre NEXUS/FRANCE. Dès le départ, nous avons fait des choix technologiques permettant à la fois de proposer des outils puissants, et de maîtriser pleinement leur déploiement et leur mise à jour. Pour donner un point de repère concret : notre PFI a été homologuée Ségur vague 2 en juin dernier. Nous finalisons actuellement l’homologation du volet DPI et prévoyons de sélectionner, d’ici la fin 2025, trois établissements pilotes, qui bénéficieront des premiers déploiements début 2026. Le déploiement à grande échelle suivra, en vue de respecter l’échéance imposée par la vague 2 en mars 2027. En conclusion, la PFI NEXUS/FRANCE illustre parfaitement notre vision d’un numérique en santé moderne, flexible et évolutif, portée par une volonté d’innovation continue et un partenaire capable d’accompagner les établissements de santé à chaque étape du Ségur numérique.
Article paru dans mySIH magazine, édition d’octobre 2025, à lire ici.
