MEDADOM, leader français agréé de la télémédecine, dévoile les résultats inédits de la deuxième vague de son baromètre Ifop sur les pratiques et perceptions des Français en matière de téléconsultation. Réalisée fin octobre 2025 auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 Français, l’étude établit quatre constats majeurs sur l’ancrage de ce mode de consultation et son impact sur le système de santé.
21% des utilisateurs ont déjà évité un passage aux urgences grâce à la téléconsultation
Plus d’un utilisateur sur cinq (21%) affirme que la téléconsultation lui a permis d’éviter au moins une fois de se rendre aux urgences. Les pathologies concernées relèvent du soin non programmé : rhumes et syndromes grippaux (25%), fièvre (24%), diarrhées ou vomissements (22%), otites (19%), cystites et infections urinaires (19%), allergies (19%). Autant de motifs qui encombrent régulièrement les services d’urgence sans relever de leur mission première.
On compte plus de 20 millions de passages par an aux urgences en France. Dans 43,5% des cas, ces passages “de moindre gravité” ont un coût unitaire de 215 euros1. Selon la CNAM, ils pourraient être pris en charge par des professionnels de santé de ville.
En parallèle, la téléconsultation est quant à elle facturée 25 euros à l’Assurance Maladie. En comparaison pour des pathologies non vitales, le coût de la téléconsultation apparaît donc près de neuf fois inférieur à celui d’un passage aux urgences, tout en générant des économies substantielles pour le système de soins (la Cour des comptes a estimé en avril 2025 que la téléconsultation permettrait d’économiser 113 millions d’euros par an en cas de recours accru).
« Le fait que 21% des patients aient évité les urgences grâce à la téléconsultation démontre qu’elle n’est plus perçue comme une alternative ponctuelle, mais comme un maillon structurant du parcours de soins. En prenant en charge rapidement les pathologies bénignes, elle évite de nombreux passages inutiles aux urgences, soulage des services déjà saturés et réduit significativement les dépenses de santé », souligne Elie-Dan Mimouni, Co-fondateur de MEDADOM.
29% des Français ont déjà téléconsulté, 38% des non-utilisateurs sont prêts à franchir le pas
L’étude montre qu’une majorité de la population adopte ou envisage positivement ce mode de prise en charge : 29% des Français ont soit déjà eu recours à la téléconsultation et 38% se déclarent prêts à l’utiliser. Ces chiffres témoignent de la démocratisation de la prise en charge par téléconsultation, qui s’inscrit désormais comme une composante durable de l’offre de soins et non plus comme un recours d’exception.
75% des utilisateurs téléconsultent faute d’accès à un médecin en présentiel
La téléconsultation s’affirme comme une solution pour pallier les difficultés d’accès aux soins que rencontrent quotidiennement les Français : 75% des personnes ayant téléconsulté ne parvenaient pas à obtenir un rendez-vous médical en présentiel. 82% citent la rapidité comme motivation principale, et 65% l’absence ou l’indisponibilité de leur médecin traitant.
Ces proportions, bien qu’en léger recul par rapport à novembre 2024 (respectivement -9 et -7 points), illustrent que la téléconsultation répond à une demande forte dans un contexte de tensions sur l’accès aux soins. Alors que six millions de Français n’avaient pas de médecin traitant en 2024, et que 87 % du territoire était classé en désert médical2, la téléconsultation s’impose comme une modalité de consultation complémentaire aux cabinets ou à la médecine de ville.
80% des patients estiment qu’il est plus difficile d’obtenir un arrêt de travail en téléconsultation par rapport à novembre 2024
La proportion d’utilisateurs estimant que la téléconsultation facilite l’obtention d’un arrêt de travail est passée de 32% en novembre 2024 à 20% en octobre 2025, soit une baisse de 12 points. Cette baisse réelle illustre que les plateformes de téléconsultation ne sont pas considérées par les Français comme un canal de facilitation de l’absentéisme. Cela prouve l’impact des bonnes pratiques mises en place par les plateformes agréées du secteur, qui ne délivrent pas d’arrêts de travail de plus de 3 jours ni de renouvellement, conformément à la loi en vigueur et donc sans coût pour les finances publiques. La téléconsultation reste donc centrée sur son objectif médical premier.
- Rapport « charges et produits » de l’assurance maladie pour 2026 (https://www.assurance-maladie.ameli.fr/sites/default/files/2025-06_rapport-propositions-pour-2026_assurance-maladie.pdf) ↩︎
- Pacte de lutte contre les déserts médicaux, plan d’action pour renforcer l’accès aux soins des Français – présenté par le Premier ministre le 25 avril 2025 ↩︎




